Samedi 10 juin : Randonnée du LAOUZAS - 1° étape TRÈBES / LE LAOUZAS

12 Juin 2017

Ça y est, c'est parti pour le week-end ! 2 journées bien chargées à faire du vélo. Départ 06H30 de LUC SUR ORBIEU. Arrivés à TRÈBES dans les premiers. Le fond de l'air est frais et vivifiant, très agréable. On est au complet : Georges - Jean-Michel et moi. On se prépare : on vérifie tout, le vélo, les poches avec un peu de nourriture et à 07H30, on décide de partir prématurément (on n'attend pas le départ commun de 08H00) pour profiter de la fraîcheur matinale car la journée s'annonce chaude, voire très chaude...

Avant le départ

Et c'est parti pour 150 km de galère... Juste après TRÈBES on arrive à LAURE MINERVOIS. On poursuit PEYRIAC MINERVOIS - TRAUSSE MINERVOIS - FÉLINES MINERVOIS - on passe devant le Moulin de PAULIGNAN. Personnellement je sens que je ne suis pas dans l'allure. Aucune bonne sensation. Et ça continue à grimper, je m'accroche dans les roues de Georges et de Jean-Michel qui caracolent sans aucun problème.

Jusqu'à FÉLINES MINERVOIS

On arrive sur le plateau de ST JULIEN DES MEULIÈRES - les toboggans qui amènent jusqu'à FAUZAN - le croisement de la route de SIRAN et de la curiosité de LAURIOLE - un peu plus loin le vélo géant, souvenir du passage du Tour de FRANCE 2016. Nous nous arrêtons pour quelques photos souvenirs.

Direction MINERVE

Descente en direction de MINERVE - LA CAUNETTE - AIGUES VIVES (km50) c'est le ravitaillement. Personnellement j'essaie d'emmagasiner un maximum de calories car j'ai décidé de ne pas m'arrêter à la pause repas à ST ÉTIENNE D'ALBAGNAN. J'ai apporté dans ma musette de quoi me sustenter quand même.

Le ravitaillement à AIGUES VIVES

Jusqu'à présent tout semble aller bien mais il commence à faire chaud. On va "attaquer dans le dur". AGEL et tout de suite après la montée vers CAZELLES. Dès les premiers hectomètres Jean-Michel et Georges me distancent mais je n'essaie pas de m'accrocher. Je gère mon ascension. Ils m'attendent à CAZELLES mais je leur demande de continuer sans moi car je sens parfaitement que je ne serai pas dans l'allure et que je vais les retarder et gâcher leur plaisir. Je monte à mon rythme, tout en souplesse. ST JEAN DE MINERVOIS et COULOUMA. Je retrouve le duo de Lucquois à la fontaine. Ils sont sur le point de repartir. Ils me diront plus tard que j'avais "une tête à faire peur". A la fontaine c'est la queue pour remplir les bidons. La chaleur s'installe. On se croirait dans un supermarché un samedi après-midi. Il y a des cyclistes partout.

Je devais sûrement n'être pas bien car je n'ai pas eu le réflexe de sortir mon appareil photo et sur tout le parcours, je n'ai pas eu le courage de le faire non plus.

Direction COULOUMA

La suite du parcours va être un long purgatoire pour moi, surtout à cause de la chaleur. Col de TREMOULIS. La descente vertigineuse vers PARDAILHAN et le non moins vertigineux "Mur de PARDAILHAN" avec son passage à 16%. Sommet du Col de RODOMOULS dans la foulée et descente bienfaitrice vers ST PONS DE THOMIÈRES. On tourne avant pour prendre la route de RIOLS. Les organisateurs nous ont prévu une petite boucle d'une douzaine de kilomètres avec une montée de 7 km vers le lieu-dit "Le SAHUC". Le problème est que nous abordons cette boucle vers midi et que le soleil est en train de nous cuire sur la route. D'ailleurs un grand nombre de participants "zapperont" cette fameuse boucle pour aller directement à ST ÉTIENNE D'ALBAGNAN. La montée se fait en plein soleil, il n'y a pas d'ombre.

A RIOLS et la température en montant vers ST ÉTIENNE D'ALBAGNAN.

Enfin la descente vers ST ÉTIENNE D'ALBAGNAN (Km100) - c'est la pause repas. Je fais l'impasse sur cet arrêt car il faut repartir ensuite à RIOLS pour aborder la montée du Col du CABARETOU. Je préfère aller monter le Col dans la foulée car si je m'arrête je sais que j'aurais beaucoup de mal à repartir surtout avec cette chaleur ambiante. Je m'arrête à PREMIAN et m'offre au bistrot du coin une bonne menthe à l'eau servie dans un verre d'un demi litre. Je l'engloutis d'un trait. J'en profite pour faire remplir mon bidon avec de l'eau glacée.

Au pied du CABARETOU

Il est 13H00 quand j'arrive au pied du CABARETOU. 11,5 km d'ascension. La chaleur est intense. Les 4 premiers kilomètres qui sont les plus durs sont grimpés en pleine chaleur, pas une seule esquisse d'ombre. Là j'amortis mes 2 couronnes de 28 et 32 dents qui ne servent pratiquement jamais d'ordinaire. J'avance comme un zombie, en gérant ma souffrance comme je peux. Je m'arrête 3 fois pour enlever mon casque et m'arroser. La 3° fois, j'accroche mon casque à ma musette. Je constate que je ne suis pas le seul dans la galère. Je pense qu'il n'y aura pas de record de montée sur cette ascension. Un point d'eau à mi-parcours et dans un coin d'ombre : impossible de ne pas s'arrêter pour faire le plein du bidon. Je repars vaille que vaille et arrive à l'embranchement de la Route de ST PONS DE THOMIÈRES. Il y a un petit muret à l'ombre, 2 cyclos des Audax Narbonnais y sont assis pour récupérer, je vais leur tenir compagnie. Le sommet est à 1,5 km.

Presque le sommet

Pour la petite histoire, les voitures de l'organisation ont fait une noria pied du Col - sommet du Col pour amener celles et ceux qui ont eu une défaillance et qui ne pouvaient pas continuer. Et il y en a eu beaucoup.

Au bout de 10 minutes de repos, je vois arriver l'ami Georges. Il semble ne pas avoir souffert de cette canicule. Il s'arrête aussi un peu et repart aussitôt vers le sommet. Je reprends aussi la route. Ce dernier kilomètre du col du CABARETOU est vraiment dur. Au sommet encore un point d'eau - arrêt et remplissage du bidon. Il reste encore 35 km.

La route est faite de faux plats montants et de "coups de culs" jusqu'au Col de LA BANE et la descente dur FRAÏSSE SUR AGOUT.

A FRAÏSSE SUR AGOUT ça repart en montée : 6 km mais l'ascension se fait à l'ombre de la frondaison des arbres, ça permet de moins souffrir.

Enfin au km140, la route devient plate. 10 km à rouler sans trop forcer. On aperçoit le lac du LAOUZAS. Et la dernière rampe à 10% pour arriver à l'étape. Georges est déjà arrivé. Jean-Michel arrivera un peu lus tard. On récupère les sacs et on se précipite à la douche avant d'aller prendre une, voire plusieurs boissons fraîches au Bar du campement. Repas du soir récupérateur et une bonne nuit pour être dispos demain matin pour le retour.

Bilan de la journée : 151 km - 2891 m de dénivelé positif - 8H18 de selle pour moi.